Pour commencer, le terme graffiti représente toutes les inscriptions (généralement du lettrage) posées à même un support urbain (train, métro, mur...). De plus, il occupe une place dans l’environnement
depuis bien plus longtemps que nous le croyons. En effet, des graffitis datant de
l’époque antique gréco-romaine ont été retrouvés comme ceux-ci-dessous. Cette
forme d’expression ne vient donc pas, comme beaucoup le pensent aujourd’hui, des banlieues
de New- York .
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Graffiti found in a wall in Pompeii. |
Mais bien des siècles plus tard, nous parlons d’art
d’opposition. En écrivant sur un mur, l’individu cherche à marquer sa présence,
à affirmer son existence face à sa société, à l’aide d’une signature sous forme
d’un pseudonyme. Ainsi, il se démarque par son style et par l’endroit sur lequel il
choisit d’écrire.
Il faudra attendre "les années 60" pour voir ce phénomène se
populariser et apparaître sur les murs New yorkais.
Au début, il revendiquera une cause collective, un opinion,
sous forme d’un slogan, comme par exemple le retirement des troupes au Vietnam,
les droits civiques,…
Puis, rapidement, le
graffiti prend une autre dimension.Le but ultime de graffer est d’acquérir la
célébrité, et d’être reconnu par ses semblzbles en réalisant ses œuvres dans des
lieux interdits et contrôlés. Les métros de New York sont alors pris d’assaut.
En effet, l’endroit est très fréquenté,
public et surveillé. Le métro devient
donc un lieu propice pour accueillir cette nouvelle forme d’art populaire. Les rames se sont retrouvées dès lors couvertes de noms.
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In this picture, we can see the scale of the phenomenon. Even the outside of the the cars are painted. The painters take risks to express their art. |
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The internal is covered of names like "BEO" (at the bottom to the right), or "NEHI" (at the bottom to the left).
Par manque de moyens économiques, les métros restèrent plusieurs années dans cet état. Cependant, vers la fin des années 1970 la ville et la "Metropolitan Transportation Authority" décidèrent d'éradiquer les graffitis du métro. Pour eux, ceux-ci reflétaient la délinquance. |
Plusieurs mesures répressives sont misent en place : l'accès aux trames devient plus compliqué et surveillé. Les wagons tagués furent retirés du service et activement nettoyés par les employés. Ce projet eut pour coût 52
millions de dollars. Nous pouvons donc noter une réelle volonté d’exterminer
les graffitis du paysage urbain pour que la ville de New York dépense une telle
somme. Mais cette répression dans le
métro à conduit à l’apparition des graffitis sur les murs de la ville, et plus
particulièrement dans les quartiers défavorisés, comme par exemple le quartier
de 5 Pointz :
La mairie de New York a toujours adapté une politique répressive vis à vis de ces artistes de "rue". En 1995, GIULIANI, maire à cette époque, mène un combat "anti-graffitis" et crée des lois pour empêcher la prolifération de ce qu'il qualifie "de crimes de la vie". Le code administratif interdit la vente de bidon et de jets de peintures aérosols au moins de 18 ans, et prévoit des amendes plus ou moins sévères, et des récompenses sont même attribuées à ceux qui dénonçeraient toute personne en train de réaliser un graffiti ;
Les graffeurs ont donc tout d'abord été considèrés comme des artistes sommaires ou comme des vandales. Mais, c'est également dans ce contexte illégal, que certains ont commencé à s'y intéresser sérieusement.
C'est vers la fin des années 1970, et concrètement dans les années 1980, que le graffiti acquit une notoriété bien méritée. Par la lutte "anti graffitis", les artistes ont développés de nouveaux style, et procèdés pour affirmer et faire continuer d'exister tant bien que mal leur art.
Certains artistes et professionnels commencent à s'intéresser à cette jeunesse pleine de ressources et trés motivée.
C'est ainsi qu'en 1960, que l'artiste BRASSAI publie un livre "Graffiti", qui propose le graffiti comme une forme d'art brut. Même PICASSO y participera ! C'est sans doute la première fois qu'on évoque le graff' comme une forme d'art.
En outre, de nombreux artistes graffeurs s'intéressent à la peinture sur toile, et par conséquent, certains iront même jusqu'à exposer dans les galeries. Ils n'étaient pas tous du même milieu, certains ayant suivis une formation artistique, d'autres non. C'est donc une discipline qui réunira beaucoup de personnes, et s'intègrera dans "l'Art moderne".
En 1972 la Rezor Gallery de New York organise la première exposition d'artistes graffeurs. Sont exposés dès lors des noms inconnus du grand public, tel que "Phase 2", "Mico", "Coco 144",... Par la suite, d'autres galleries vont suivre ce mouvement, telle que la Tony Shafrazi, la Futur Gallery, ... Des artistes légendaires comme Futura 2000 exposèrent ainsi leurs oeuvres.
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It's a painting of Futura 2000. We can see the stylistic search and the decoration. The advantage of the painting is that the artist can spent more time on his work, so he can specify his work. |
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In this painting of Coco 144, there is an emancipation of the traditional graffiti.
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Le phénomène prend de l'ampleur, et devient de plus en plus considèré notament par la presse New yorkaise. En effet, en Juillet 1971, le prestigieux New York Times accorde une interview sur l'artiste "Taki 183":
En 1973, c'est Richard GOLDSTEIN écrit un article ; "The graffiti hit parade" où il évoque le potentiel artistique du graffiti.
De plus les artistes, en outre de s'y intéresser, vont s'approprier cet art urbain. C'est le cas pour Keith Haring ;
In this photography we can see Keith Haring with his characters in the subway. He recovered advertising of black and he draw on.
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The famous littles characters of Keith Haring. There are several drawings like this. |
Certaines de ses oeuvres ont été exposées volontairement dans des lieux publics et d'autres se sont achetées pour une somme d'argent conséquente. Ainsi, l'artiste graffeur s'est fait peu à peu reconnaître et ses oeuvres "underground" ont obtenues du succès, se sont intègrées dans la vie de tout les jours et ont le titre d'oeuvre d'art.
Du côté artistique, le graff' évolue lui aussi. il se complique, gagne des couleurs, et se différencie largement des premiers graffitis. Les artistes utilisent des pochoirs, et ils gagnent en diversité. Plusieurs styles de lettrage apparaissent ; bubble (lettres en formes de bulles), wildstyle (lettres entremèlées), etc.
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wildstyle |
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Bubble style |
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This image is a proof of the evolution of the graff. The letters were simply, now this is always colorful and the goal is a little different ; the artists want to create a sophisticated work and search the originality.
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Le graffiti s'est également intégré peu à peu dans la vie des New yorkais par le marché des affaires. Ainsi, Sony pour promouvoir un de leur nouveau concept de console de jeux, lance une campagne de publicité en utilisant le graffiti comme moyen de propagande. Plusieurs artistes graffeur sont engagés pour couvrir certains murs de grandes villes américaines et notamment New York. Cependant, la ville qualifie ce procédé de "publicité sauvage", et demande à la société de nettoyer les murs.
Press article : BBC news
Graffiti ads spark debate in US
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Sony reportedly commissioned the graffiti in seven US cities
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A graffiti advertising campaign for Sony's PlayStation Portable (PSP) has triggered a controversy in the US.
Wordless displays showing cartoon characters interacting with the handheld game console have popped up in cities from New York to San Francisco.
But a Philadelphia watchdog says the stealth marketing violates a regulation process in the city, while others have criticised its visual appeal.
A Sony spokeswoman said its portable product was aimed at "urban nomads".
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Malgré l'intégration du graffiti à travers les années, il est dans l'esprit de beaucoup qu'un simple acte de vandalisme. Il reste un paradoxe sur plusieurs points.
Premièrement, au niveau de sa place dans la société. Malgré une reconnaissance artistique, il reste pour beaucoup un acte gênant et un reflet de l'illégalité. Certes, il faut distinguer le graffiti déplacé, insultant et dont le but est de nuire, au graffiti artistique avec une recherche stylistique. Mais, il serait impossible de définir des limites concrètes et précises de ce qui appartient à l'art, et ce qui n'y appartient pas. Ainsi en 1974, un homme peint à la bombe "Kill lies all" (Tuez tout les mensonges) sur le tableau "Guernica" de PICASSO, au Museum Modern Art de New York pour protester contre le massacre de My Lai. L'interprétation et la condamnation de cet acte est alors ambigu. En effet, cet homme rempli toutes les conditions du graffiti "artistique" (cause défendue, lieu public), et de plus il choisit de disposer son message sur un support révoquant lui même la guerre. Mais est-il cependant excusable pour autant? A t-il dégradé le tableau ou au contraire l'a t-il complété ? De plus quand PICASSO écrit un graffiti sur un mur, un homme ira jusqu'à le découper pour le préserver et en faire une oeuvre à part entière, alors que quand plusieurs individus anonymes recouvrent un métro. L'autorité s'empresse de les faire disparaître. S'agit-il alors simplement de renommé?
Tant de questions auquel chaque personne peut avoir sa propre réponse, et par conséquent son propre jugement.
Puis, c'est aussi un paradoxe pour l'artiste. Celui-ci doit accepter ou non, que son travail soit effacé. En effet, le graffiti implique plusieurs conditions dont le caractère éphémère de son oeuvre. Ainsi, il peut être amené à réfléchir sur ce qu'implique le travail sur une toile et l'exposition dans une galerie. Peut-on alors dans ces cas là parler de "street art"?
In this video, a journalist, Simon NEWTON, request to people their opinions on the graffiti and he speaks about a major graff artist ; Bansky.
An art critic speaks about the importance of don't or do erase the Bansky's works :
"I don't think that Bansky would regard it as sacrilege to remove them. If he did requel it as sacrilege, [...] ephemeral art for the streers, which is the whole point of street art."
Nous avons donc tenté içi de résumer la naissance du graffiti et son arrivée dans les galeries, et donc son passage d'acte de vandalisme à oeuvre d'art reconnu.
Ainsi, c'est par la prohibition et la répression faite contre ce mouvement populaire des années 60 que celui-çi a pu se développer. L'autorité New yorkaise, en voulant l'éliminer a conduit à son apparition dans nos musées, mais aussi à la création d' un mouvement culturel mondial. En effet, c'est l'apparition de la musique hip-hop, de ses dances et de sa mode particulière.
Le graffiti traversa également l'Atlantique pour venir s'installer sur les murs européens, créant ainsi de véritables sites artistiques comme le mur de Pragues :
The Lennon
Wall
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Pictures of the Lennon Wall,
Prague. |
The John Lennon Wall, also called The
Lennon Wall is a wall which is situated in the city of Prague, Czech Republic.
It was a normal wall until 1980s. Indeed this time, this wall has been filled
with John Lennon. This wall comport graffiti and little part of lyric from
Beatles songs. During communist regime in URSS, this wall was like a symbol of
the universal freedom of expression there, and it was inspired by John Lennon.
Lennon is a symbol of peace, and on this wall people all around the world who
comes in Prague, stop there and wrote some messages of peace on it. This wall
collects tributes under the shape of graffiti. Today, diverse travelers and
passer-by still stop in front of this wall of about twenty meters long, and some
some people still add it their contribution by pieces of lyric, name and other
things. Today, the wall represents a symbol of youth ideals such as love and
peace. The wall is owned by the Knights of the Maltese Cross, who allowed the
graffiti to continue on the wall, and is located at
Velkopřevorské
náměstí (Grand Priory Square), Mal
a
Strana.
These two pictures was taken in Paris, Rue de Beleville. We can notice that this two pictures shows two graffitis, and also notice that ther are tall. The first picture show us a graffiti which is also a " Trompe-l'oeil " or we can also say it's an optical illusion. To conclude, the both graffitis don't harm the landscape of Paris.